mercredi 7 février 2018

Il neige alors bonne lecture:



Croquis aquarellé Yves de Saint Jean
 
« L'aiguille de la couturière picore comme une poule minutieuse. » Jules Renard

Recommandée pour son goût et son habileté à un maître de la couture parisienne qui se proposait de la former, elle avait souhaité partir à Paris.
Mais Marceline était née trop tôt. A cette époque, partir à la ville, « se déplacer » à la capitale comme on disait ici, pour une fille était signe de vie dissolue et de perdition. Juliette, sa mère, s'est fermement opposée à ce départ, alors, la mort dans l'âme et pleurant toute les larmes de son corps, elle a dû renoncer.
Histoire banale en ce début du XX ème siècle.

Mais Marceline n'a pas renoncé à son projet. Elle deviendra couturière et dans toute la région que ces dames soient fermières ou épouses de notables établis, la seule évocation de son nom fera référence au talent. Le chic Marceline avait su s'imposer.
Elle s'était faite une spécialité des robes de mariée et des demoiselles d'honneur mais jupes, chemisiers, manteaux, tailleurs, corsages figuraient aussi à son catalogue.
Un jour, pour une réception à l’Élysée, on est venu lui demander une robe longue de soirée car le Général qui était Président de la République à l'époque souhaitait que lors de chaque grande cérémonie, les hommes soient en habit et les dames en robe longue. « La robe du Général » existe toujours m'a-t-on dit et je suis certain que pour cet événement elle fit son effet.


Lisez la suite sur:

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire