mercredi 7 mars 2018

SAINT-AIGNAN DE MONTABON par Yves de Saint Jean

En ces temps anciens dans les campagnes reculées de nos vallées du Loir, de Touraine ou de Berry les jeunes enfants souffraient souvent de maladies de la peau : impétigo, eczéma, teigne de lait...A l'une d'elles on avait donné le nom de « vartaupe » ou « vertaupe ». Cette appellation découlait de la ressemblance qui existe entre le bourbillon qu'on extirpe et un ver qui aurait creusé dans le derme une galerie et qui comme celle d'une taupe dans le sol provoquait comme un soulèvement. C'est de ces deux noms associés « ver ou var » et « taupe » que serait né le mot « vartaupe » ou « vertaupe » qui n'est autre que le douloureux furoncle.
On pouvait soigner soi-même ce mal. Dans ce cas, il fallait cueillir du lierre qui a poussé sur un puits, le mettre dans un bas de laine et poser le cataplasme sur le mal. On y ajoutait en général une tuile chaude.
Mais bien souvent, dans ces campagnes isolées, on pouvait se livrer à des pratiques étranges en préférant faire appel à une personne ayant le pouvoir spécial de guérir cette maladie.
Il fallait que ce personnage étant enfant, ait étouffé sept taupes et qu'il ne mange pas de graisse.
Ce don de faire disparaître les furoncles et les verrues lui avait été transmis par ses ancêtres. Sa thérapeutique ressemblait sans doute à celle des empiriques et des rebouteux. Beaucoup y croyait et il y eut des guérisons...
Cette personne qui avait le pouvoir était le « Vartaupier ».

L'enfant et le Vartaupier

A l'approche de la carriole, l'homme se releva. Il attendait depuis un moment au carrefour des quatre routes au pied de la croix blanche, engoncé dans sa grande pelisse brune, le chef couvert d'un large chapeau de feutre noir.
« Je suis Maître Pantier, le vartaupier, je vous attendais !...

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