mercredi 3 octobre 2018

* Mon ami le conteur * par Yves de Saint Jean.




 Je vous invite à lire le blog d'Yves de Saint Jean:


* Mon ami le conteur *



(Dessin de Guth Des Prez)
Passeur de mots, conteurs de pays, Guth Des Prez, moustaches blanches, veste et pantalon de velours côtelé marron prête sa voix de conteur traditionnel depuis plusieurs décennies aux petites gens, ceux « qui ne sont rien » comme disent certains et que l'on n'écoute pas.

Il invente et conte ses propres récits inspirés par les gens des pays de France, en français comme en patois.

Ce diseur d'existences a passé une partie de sa vie à lutter pour que la parole et le conte survivent et fassent jaillir de l'imaginaire de chacun cette étincelle qui au moins pendant un moment pourrait changer la face de ce monde devenu souvent absurde.

En ces années de mémoire de la « Grande Guerre », à travers ses
« Histoires à mourir debout », il rend hommage aux victimes et survivants des tranchées de 14-18 ainsi qu'à toutes celles et tous ceux marqués dans leur âme et leur chair par cette infâme barbarie. En l'écoutant, on imagine les paysages calcinés, la peur, le froid, les odeurs, la terre qui tremble puis le facteur qui apporte l'enveloppe bleue annonçant la mort du mari, du fils, du frère ou du fiancé.

Seul ou avec son compère Jeff des Bois, Guth Des Prez est venu dans notre village des Vaux-du-Loir nous transmettre cette petite flamme des contes reçue de ses ancêtres, sans angélisme mais avec bienveillance, simplicité, conviction, disponibilité, écoute et intérêt pour l'autre.

En homme de cœur, il a eu la gentillesse de me confier une de ses histoires que j'ai pris la liberté d'adapter pour les besoins de ce billet et dont le décor s'inscrit dans notre terroir des Vaux-du-Loir.

A travers cet article, j'ai souhaité lui rendre hommage et lui adresser mes plus sincères amitiés.

Yves

http://yvesdesaintjean.over-blog.com/2018/09/le-trou-du-cru-mon-ami-conteur.html


« LE TROU DU CRU »

***

« Le coteau expose ses rangs de vigne au soleil d'une fin de saison bénie des dieux. Un sillon d'ombres bleues entre les rondeurs des collines laisse deviner un chemin creux, itinéraire paisible et frais qui mène à une petite bâtisse à la toiture d'ardoise à laquelle est accolé un appentis qui sert d'atelier. L'ensemble côtoie l'entrée d'une cave dans le tuffeau, creusée de mains d'hommes. La chaleur de cette fin de saison fait vibrer la pierre blanche. Un grand tilleul ombre d'un bleu laiteux la falaise crayeuse. Au pied de l'arbre centenaire, le chien a creusé sous sa niche-tonneau, un terrier de fraîcheur d'où émerge une truffe humide. Deux poules savourent, la plume hérissée, un bain de poussière... 

Lisez la suite sur le blog d'Yves...

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