Messe à Chenu samedi 31 octobre à 18h30
Fête de la Toussaint :
Qu’est-ce-que la Toussaint ?
Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l’Eglise honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.
Si un certain nombre d’entre eux ont été officiellement reconnus, à l’issue d’une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles, l’Eglise sait bien que beaucoup d’autres ont également vécu dans la fidélité à l’Evangile et au service de tous. C’est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus.
Cette fête est donc aussi l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles.
La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Le pape Jean-Paul II nous l’a fait comprendre en béatifiant et canonisant un grand nombre de personnes, parmi lesquelles des figures aussi différentes que le Père Maximilien Kolbe, Edith Stein, Padre Pio ou Mère Térésa...
La vie de ces saints constitue une véritable catéchèse, vivante et proche de nous. Elle nous montre l’actualité de la Bonne nouvelle et la présence agissante de l’Esprit Saint parmi les hommes. Témoins de l’amour de Dieu, ces hommes et ces femmes nous sont proches aussi par leur cheminement (ils ne sont pas devenus saints du jour au lendemain ), par leurs doutes, leurs questionnements... en un mot : leur humanité.
La Toussaint a été longtemps célébrée à proximité des fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Ce lien avec ces deux grandes fêtes donne le sens originel de la fête de la Toussaint : goûter déjà à la joie de ceux qui ont mis le Christ au centre de leur vie et vivre dans l’espérance de la Résurrection.
Qu’est-ce que la sainteté ?
Le texte des Béatitudes, qui est l’Evangile lu au cours de la messe de la Toussaint, nous dit à sa manière, que la sainteté est accueil de la Parole de Dieu, fidélité et confiance en Lui, bonté, justice, amour, pardon et paix.
« Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
"Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux !" » (Matthieu 5, 1-12a)
La Toussaint est l’occasion de fêter la Communion des saints.
Fête de la Toussaint et jour des morts
- Aujourd’hui, il y a souvent une confusion entre la fête de la Toussaint et le jour des morts que l’Église célèbre le lendemain, le 2 novembre.
La conviction que les vivants ont à prier pour les morts s’est établie dès les premiers temps du christianisme. Cette prière pour les morts a très vite trouvé son expression dans la messe, car elle comporte toujours un « memento des morts ».
L’idée d’une journée spéciale de commémoration des défunts a vu le jour dans les dix premiers siècles, et souvent déjà, on avait pris l’habitude de la situer dans le prolongement immédiat de la Toussaint, pratique qui s’est généralisée et officialisée à partir du XIe siècle.
Le 2 novembre, jour des morts, ou selon le langage liturgique, Commémoration des défunts, toutes les messes sont célébrées pour l’ensemble des défunts et les chrétiens sont invités à se joindre par la prière, et si possible par la participation à la messe, à ce vaste mouvement de solidarité spirituelle.
- Quant à la fête Halloween, célébrée chaque 31 octobre, avec de moins en mois d’intensité, elle a été instituée au VIIIe siècle en Grande-Bretagne et importée au XIXe siècle par les Irlandais en Amérique du Nord : « On disait que les mondes humains et divins se confondaient et qu’il était facile aux hommes de communiquer avec l’Autre monde, le Sid, alors omniprésent ». (Nadine Crétin, Fêtes et traditions occidentales).
Cette fête, dont il y a parfois une confusion populaire avec la fête de la Toussaint ou le jour des morts, n’est en aucun cas une fête chrétienne.