Les gendarmes se sont mobilisés pour une opération de sécurité routière.
« Une opération est montée après chaque accident mortel, » explique le sous-préfet de La Flèche Jean-Michel Delvert.
Et l’objectif est clairement énoncé : « montrer que l’accident est lié au comportement des conducteurs. »
Tour part d’un constat
Et de préciser qu’il y a eu « 41 morts depuis janvier.
C’est une situation assez dramatique avec à chaque fois des
comportements fautifs : déports à gauche, vitesse, stupéfiants, usage du
téléphone, parfois un conducteur occupé à régler son autoradio. »
Et le sous-préfet d’ajouter que les accidents constatés ne sont pas liés à des routes accidentogènes ou des points noirs.
Les gendarmes ont noté que les accidents se produisaient sur certains
créneaux horaires. Stéphane Dumond, commandant de la compagnie de La
Flèche, fait le point sur ce qui concerne le Sud Sarthe :
« les accidents sont pour a majorité d’entre eux liés à
des refus de priorité dans le créneau horaire de 16 h à 20 h, sur des
trajets entre le lieu de travail et le domicile : plus de 80 % des
accidents corporels se déroulent sur ce trajet. »
Fort de ce constat, le commandant explique : « c’est là que je peux
agir par une présence dissuasive. Prendre le volant, ce n’est pas
neutre. »
20 contrôles hebdomadaires
Dans le Sud Sarthe toujours, sous la direction de la Préfecture, les
gendarmes assurent une vingtaine de contrôles routiers par semaine en
réponse aux analyses de statistiques qui permettent de cibler les
endroits les plus accidentogènes et les horaires les plus pertinents.
Ces contrôles sont effectués conjointement avec l’escadron départemental
de sécurité routière de la Sarthe. Ce dernier compte une centaine de
personnes dont des motocyclistes.
Le commandant Stéphane Dumond a confié que les refus d’obtempérer
sont assez fréquents mais qu’à chaque fois, ils parviennent à arrêter
les contrevenants.
Le sous-préfet a reprécisé l’objectif sur le plan national, de
poursuivre les efforts pour faire baisser le nombre d’accidents à 2000
morts par an.
Mardi 29août, quatre gendarmes plus trois membres de
l’escadron à moto étaient donc de sortie dans le secteur de Chenu pour
des contrôles routiers. Ils ont commencé par le centre bourg de Chenu,
puis se sont déployés aux alentours. Ils ont relevé un total de quatre
excès de vitesse: 133km/h, 110km/h et 113km/h au lieu de 90km/h et pour un jeune conducteur 110km/h au lieu de 80km/h.
Pour en savoir plus : la page Facebook de la gendarmerie de la Sarthe. Jimmy Charlot /
Le Courrier - L'Écho /
Après l’accident mortel à Chenu, la gendarmerie lance un appel à témoins
Les gendarmes lancent un appel à témoin après l'accident mortel survenu à Chenu, lundi 14 août 2017.
La gendarmerie lance un appel à témoins pour retrouver la personne qui s’est arrêtée en premier sur les lieux de l’accident mortel survenu le lundi 14 août 2017 à Chenu.
Cette personne est invitée à appeler le 02 43 46 30 56.
Cet après-midi-là, vers 16 h 15, deux véhicules dont un de La Poste sont entrés en collision au carrefour entre la D10 et la D30.
La factrice, âgée de 22 ans, qui conduisait l’un des deux véhicules,
est décédée. Les deux occupants de l’autre voiture, deux hommes de 26 et
27 ans, ont été gravement blessés.
Selon les gendarmes, le compteur de vitesse de la voiture dans laquelle se trouvaient les deux hommes était bloqué à 130 km/h.
La jeune femme ne portait pas sa ceinture de sécurité et n’aurait pas marqué suffisamment longtemps le stop.
Il y a quelque chose de très reposant dans ce premier EP de Kenosha bird.
On peut le chercher dans le patronyme du groupe :
-Kenosha est une ville du fin fond du Wisconsin, lui-même au fin fond
des Etats-Unis, là où les routes sont larges comme des maisons pour des
voitures qui pourraient accueillir des piscines dans leur coffre.
Ceux qui y vivent vont à la chasse, à la pêche, trouvent une forêt sitôt
sortis de leur zone résidentielle calme et accueillante.
-Oneida, le nom de ce disque est également une ville, cette fois de
l'Etat de New-York. La lointaine banlieue dans laquelle dort une classe
moyenne supérieure, bien loin de l'effervescence de la grande pomme, où
l'on va travailler du lundi au vendredi.
Sur la pochette, il y a cette barque qui attend de fendre une eau
calme. Une invitation que le groupe Tourangeau honore d'une balade
musicale et totalement muette.
On se fait alors balader durant 26 minutes. Le son est soigné : un
bel équilibre se dessine dès la première piste entre les différents
instruments. La personnalité du groupe se dévoile assez rapidement :
après une introduction calme, un petit crescendo s'installe, un
revirement d'ambiance chamboule l'ordre établi par une boucle
musicale...mais on se laisse sans cesse mener.
Le traitement infligé aux instruments n'est jamais brutal. La douceur
et la finesse des musiciens ne peut que vibrer jusqu'aux oreilles des
auditeurs. Les 6 pistes sont reposantes, mais elles ne manquent pas de
faire turbiner la machine à images.
Cette musique apaisante est aussi inspirante : elle rappelle les belles
heures de Microfilm (sans les samples) ou même les talentueux Mogwai.
Une ambiance diffuse se répand durant l'écoute du disque. A priori,
elle manque de moments forts, et c'est sans doute la plus grande
faiblesse d' "Oneida". Mais les compositions
sont..."insidieuses". Elles ne semblent pas marquantes. Pourtant, on
peut facilement se surprendre à fredonner quelques notes qui remettent
en marche le souvenir d'un titre enchantant.
Kenosha bird réussit
à provoquer ce type de réaction sans le moindre artifice : à la simple
force de son sens mélodique, de son toucher avec ses instruments, les
musiciens transportent bien au-delà de cette petite demi-heure.
Après
9 ans d'absence, dans quelques jours, les 26 et 27 août, aura lieu le
comice à Chenu, notre village. Au cours de mes rencontres, j'ai glané
ici ou là des paroles d'anciens que j'ai notées dans mon carnet bleu. Je
n'ai pu résister, dans mon dernier livre, « Le Grand Chambardement » à
décrire un possible comice qui se serait déroulé il y a quelques années,
à l'heure où la mécanisation n'avait pas encore envahi nos campagnes.
On
pourra me retrouver sur mon stand les 26 et 27 août prochains où je me
ferais un plaisir de dédicacer mon livre « Le Grand Chambardement ».
En voici un extrait :
«
…Ce samedi matin, le village se réveille dans un fracas de roues de
charrettes, d'appels, de beuglements et de hennissements. Ça crie, ça
gueule. Éleveurs, artisans, producteurs s'interpellent, vont et viennent
chacun à la recherche de son emplacement. A 9 heures, 250 bovins, 105
chevaux de trait ou de selle, juments diligencières ainsi que tout le
matériel agricole sont en place. Les bêtes sont lavées, tondues,
bichonnées. Les chevaux ont la crinière et la queue tressées de rubans
rouge, couleur du percheron. Les sabots, nettoyés, sont passés à la
graisse.
Les
animaux sont attachés par section, le nez tourné vers la ficelle depuis
le veau jusqu'à la vache de dix ans en passant par la génisse portante.
Toutes ces bêtes magnifiques, alignent confusément leurs croupes
inégales dans un chatoiement de couleurs.
Outre
les chevaux et les vaches, on y présente aussi ânes, poneys, taureaux,
bœufs, porcs, volailles, chèvres et moutons. Tous les produits des
terroirs sont là : miel, légumes, vins, œufs, fromages et charcuterie…
On
y expose et vend de la vannerie, des poteries, des harnais, des
cordages, de la vaisselle, des vêtements, des chaussures, des oiseaux en
cage, des machines agricoles, des furets et même des cochons d’Inde.
Un veau a perdu sa mère et suit la jument percheronne du gars Léon.
Gustave s'en amuse :
« Léon, C'est ti qu'ta jument aurait fait un veau ?
« Rien d'étonnant mon gars Gustave, ta mère elle a bien fait un âne ». Gustave n'insiste pas.
A
11h30, le cortège officiel arrive avec Monsieur le Préfet dans une
Chenar et Walker rutilante. Sénateur, député, conseiller général,
directeur de la chambre d'agriculture, vétérinaires, maires des communes
environnantes sont arrivés par le train ou en carrioles. La plupart
sont accompagnés de leurs épouses ou de charmantes jeunes filles aux
corsages ajustés et bien chapeautées.
Pour
tous ces personnages, être présent lors de la fête d'un comice est
indispensable et nombre d'élus locaux en font, dans leur carrière
politique, une étape intermédiaire entre la mairie et le conseil
général.
Le cortège a suivi le programme en visitant les stands un à un. Chacun admire, goûte, soupèse, questionne, plaisante.
Le
forgeron, Célestin, travaille devant les officiels une pièce en fer
forgé qu'il offre à Monsieur le Préfet. Avec des airs de connaisseurs,
on s'est permis de tâter le cul des vaches qui ruminent lentement en
clignant des paupières.
On
s'extasie devant les nouvelles moissonneuses-lieuses, barattes et
charrettes. Le cheval est encore roi même si l'automobile conquiert un
peu d'espace et on admire les stands Peugeot et Citroën qui présentent
une Rosalie et une C4G. On peut même monter dedans.
L'incorrigible
Albert, toujours en quête d'une nouvelle conquête a jeté son dévolu sur
une charmante jeunette, beau « petit poulet de grain », la peau du
visage tavelée de son, peu farouche au demeurant qui accompagne le
conseiller général. Avec sa voix de charmeur, il lui a proposé de tester
le confort et le moelleux des bottes de paille de seigle et de blé
entassées aux abords du champ de foire.
L'affaire fut rondement menée.
Dans
sa précipitation à vouloir rejoindre le cortège qui s'approche de
l'estrade, la « donzelle », le bibi de travers, a coincé sa robe dans sa
culotte laissant découvrir une cuisse et une fesse d'une blancheur
immaculée.
Quelques
vieux monocles en tombent de surprise et on a frôlé le scandale quand
une bande de mioches dont fait partie l'inévitable Gérard, entonnent
tous en cœur : « On a vu sa culotte ! On a vu sa culotte !
Une
bonne amie, comprenant la situation, arrive à la rescousse. D'un geste
vif et précis, elle remet les choses en place. Le brin de paille a
disparu des cheveux et le bibi retrouve sa position d'origine.
Un petit sourire rassure le conseiller général. Ouf !
« Y paraît que l'apéritif est offert par Byrrh ? »
La
rumeur est rapidement confirmée et à l'heure des discours, il y a plus
de monde sur l'estrade que devant ; quelques personnes mais surtout
vaches, veaux, cochons et chèvres.
«
Heureusement, tous nos fans sont encore là ! » glisse avec humour le
sénateur à son ami député. Albert écoute d'une oreille distraite. Il ne
croit pas aux boniments de ces politiciens qui vous enseignent comment
vendre des patates alors qu'ils ne savent même pas comment pousse un
radis.
Son escapade, c'est sa petite vengeance.
Pendant
tout ce temps, entre les rangées d'animaux, des messieurs avancent d'un
pas lourd. Ils examinent chaque animal et se consultent à voix basse,
d'un simple geste ou d'un regard. Ce sont les juges, des agriculteurs
des cantons avoisinants qui ont suivi une formation pour expertiser et
noter chaque animal.
Sur
les champs de la Moussardière, on a commencé le concours de labour.
Jacquot s'y est inscrit. Dans le village, une délégation parcourt les
rues pour noter les maisons fleuries, les jardins et les boutiques.
Moment
festif, le comice rassemble les communautés villageoises en provenance
de l'ensemble du canton. Fanfares, pompiers, estrade ornée, jeux, feu
d'artifice, repas, c'est un lieu de divertissement et de sociabilité
rurale intense.
Le
banquet officiel enfin et surtout fait partie de cette convivialité. A
ce moment, Monsieur le Maire se lance dans un discours mais se perd dans
ses feuilles et bafouille des phrases incompréhensibles. Il l'avait
pourtant répété toute la semaine en lisant à haute voix ses textes aux
vaches dans l'étable. Le député sauve l'affaire en le remerciant
chaleureusement de son accueil. Et puis les discours, tout le monde s'en
fiche. L'important c'est ce qu'il y a dans l'assiette et le verre. On
boit, on se régale. On est là pour prendre du plaisir. Potage
tapioca, Anguille sauce tartare, Bouchées à la Reine, Poularde de la
Flèche, Filet de bœuf Richelieu, Gigot d'agneau, Flageolets maître
d'hôtel, Salade, fromages, Crème vanille, Biscuit de Savoie, Coupe de
fruits, Café - liqueurs, Vins de pays rouge et blanc
Dans
les allées et entre les stands on trinque et on avance au nez, le fumet
est franc, agréable et parfumé : saucisses, gigots et grillades.
La
foule est dense, discute, s'informe, fait des affaires. Lucien a
commandé une charrette à Louis, il passera à l'atelier. La buvette est
débordée.
En fin de journée, le palmarès des concours est proclamé.
Pour
le fermier, l'éleveur, le serviteur, la bonne, le charretier, l'honneur
d'être proclamé à haute voix et de recevoir la récompense au milieu de
tous les cultivateurs du canton est aussi puissant que l'argent dont se
compose le prix. Le comice peut rapporter à chaque gagnant plusieurs
centaines de francs, parfois l'équivalent de un ou deux ans de salaire
pour un cochon, une jument ou un légume mieux présenté que celui du
voisin. Pour tous ceux qui sont présents aux concours, le chiffre de la
prime n'est rien mais la manière dont elle est remise fait tout. La
cocarde que l'on accroche à l'oreille de sa vache et la plaque qui sera
clouée sur la porte de l'écurie est la reconnaissance d'un amour du
travail bien fait.
Jacquot
termine deuxième du concours de labour et gagne 125 francs. C'est
Laurent, des Bourdillots qui remporte la charrue brabant de marque
Melotte à deux versoirs basculants. Gilbert, de la Tuile est récompensé
par un premier prix pour ses vaches normandes et empoche 250 francs.
La
journée se termine par un feu d'artifice et un grand bal. Le comice
est une véritable assemblée, un spectacle authentique, un lieu
d'échanges et de rencontres.
Les gars et les filles ont tous leur chance « il n'y a pas de si vilain pot qui ne trouve son couvercle » dit-on.
Jeanne a rejoint Jacquot.
« Il a tout pour lui. C'est une fille qui n'sait jamais déplacée. On pourrait bin être de noces pas tard ! » commentent les anciens.
C'est ce soir là que Jacquot a fait sa demande et Jeanne a dit oui.
La
fête touche à sa fin. Les animaux sont repartis, les stands sont vides.
Les premières gouttes d'un orage font leur apparition comme si le ciel
versait quelques larmes de regrets après deux jours placés sous le signe
de la solidarité, de la convivialité et de l'entraide.
Il faut maintenant faire place nette. Une dizaine de personnes de la commune vont y consacrer plusieurs journées.
Gilbert,
de la Tuile est revenu récupérer la vache qu'il a oubliée. Il cherche
ses sabots qu'il avait enlevés hier soir pour danser. Un peu éméché, on
l'avait surpris entrain de chanter à tue-tête dans les allées de la
foire :
« J'fais pipi sur l'gazon,
Pour embêter les coccinelles !
J'fais pipi sur l'gazon,
Pour embêter les papillons ! »
...
…... A suivre
« Le Grand Chambardement » en dédicace les 26 et 27 août prochains sur mon stand du comice.
J'ai relu récemment le chef-d’œuvre de Gustave Flaubert, « Madame Bovary ».
Le roman comporte plusieurs grandes scènes comme celles du fiacre, la visite du théâtre, le bal ou la noce.
Celle consacrée aux comices est certainement une des plus longues de l'ouvrage.
Flaubert
y a consacré beaucoup de soin et d'énergie. Il a manifesté le désir
d'assister à des comices pour y puiser les éléments essentiels et
nécessaires à l'écriture comme s'il s'agissait, pour lui, de répondre à
une ambition réaliste en s'intéressant à la société dans sa globalité.
Il
n'était pas un chaud partisan de ce type d'événement. Dans une lettre
du 18 juillet 1852 à Louise Collet, sa maîtresse, il écrit : « ce matin,
j'ai été à un comice agricole, dont je suis revenu mort de fatigue et
d'ennui. J'avais besoin de voir une de ces ineptes cérémonies rustiques
pour ma Bovary...»
Dans ce sublime roman qui paraîtra d'abord en 1856 dans la « Revue de Paris »
fondée par Maxime Du Camp, Flaubert, le bûcheron de l'écriture, se
livre à une virulente satire de la bourgeoisie et du monde politique de
l'époque dans la lignée de Balzac, le visionnaire qui avait abordé le
même sujet dans son roman « La femme de trente ans ».
Il
y traduit dans un style merveilleux toute une société et les mœurs
provinciales. Il restitue l'état d'esprit du public, l'atmosphère de la
fête en s'attachant aux moindres détails, personnages et animaux sont
devant nous : « je suis sûr de ma couleur et de bien des effets »
écrit-il à Louise Collet dans une lettre du 18 juillet 1853.
C'est
à Yonville, village fictif de Normandie, où se sont installés Emma et
son mari Charles Bovary, qu'ont lieu les comices agricoles. L'écrivain
se serait inspiré du village de Ry en Seine-Maritime.
Voici
un bref extrait suivi du discours d'un conseiller de la préfecture, M.
Lieuvain, délégué par le Préfet pour le représenter. Discours prononcé
sur le parvis de la mairie devant toute la population de la ville et des
environs.
«... Ils
arrivèrent , en effet, ces fameux comices ! Dès le matin de la
solennité, tous les habitants, sur leurs portes, s'entretenaient des
préparatifs ; on avait enguirlandé de lierre le fronton de la mairie ;
une tente dans un pré était dressée pour le festin, et au milieu de la
place, devant l'église, une espèce de bombarde devait signaler l'arrivée
de M. le Préfet et le nom des cultivateurs lauréats...
...Cependant
le pré commençait à se remplir, et les ménagères vous heurtaient avec
leurs grands parapluies, leurs paniers et leurs bambins. Souvent il
fallait se déranger devant une longue file de campagnardes, servantes en
bas bleus, à souliers plats, à bagues d'argent, et qui sentaient le
lait quand on passait près d'elles... »
...Lieuvain venait de s'essuyer la bouche avec son mouchoir de poche. Il reprit :
« Et
qu'aurais-je à faire, messieurs, de vous démontrer ici l'utilité de
l'agriculture ? Qui donc pourvoit à nos besoins ? Qui donc fournit à
notre subsistance ? N'est-ce pas l'agriculteur ? L'agriculteur,
messieurs, qui, ensemençant d'une main laborieuse les sillons féconds
des campagnes, fait naître le blé, lequel, broyé, est mis en poudre au
moyen d'ingénieux appareils, en sort sous le nom de farine, et, de là,
transporté dans les cités, est bientôt rendu chez le boulanger, qui en
confectionne un aliment pour le pauvre comme pour le riche. N'est-ce pas
l'agriculteur encore qui engraisse, pour nos vêtements, ses abondants
troupeaux dans les pâturages ? Car comment nous vêtirions-nous, car
comment nous nourririons-nous sans l'agriculteur ?...
...Continuez
! Persévérez ! N'écoutez ni les suggestions de la routine ni les
conseils trop hâtifs d'un empirisme téméraire ! Appliquez-vous surtout à
l'amélioration du sol, aux bons engrais, au développement des races
chevaline, bovine, ovine et porcine ! Que ces comices soient pour vous
comme des arènes pacifiques où le vainqueur, en en sortant, tendra la
main au vaincu et fraternisera avec lui, dans l'espoir d'un succès
meilleur ! Et vous vénérables serviteurs, humbles domestiques, dont
aucun gouvernement jusqu'à ce jour n'avait pris en considération les
pénibles labeurs, venez recevoir la récompenses de vos vertus
silencieuses, et soyez convaincus que l’État, désormais a les yeux fixés
sur vous, qu'il vous encourage, qu'il vous protège, qu'il fera droit à
vos justes réclamations et allégera, autant qu'il est en lui, le fardeau
de vos pénibles sacrifices... »
Le
dessin aquarellé, intitulé « le comice agricole » qui illustre cet
article est de Charles-Henri Pille né en 1848 à Essôme -sur-Marne et
mort à Paris en 1897. Il est connu pour ses peintures d'histoire et ses
scènes de genre souvent teintées d'humour. Apprécié de Vincent Van Gogh,
il est surtout réputé pour ses dessins à la plume. Il publie dans la
revue « Le chat noir » et illustre une trentaine d'ouvrages dont : « Les
œuvres d'Alfred de Musset » chez Alphonse Lemerre en 1876, « Les Contes
de Perrault » chez le même éditeur en 1880, « Quentin Durward » de
Walter Scott à la librairie Firmin Didot ou « Notre Dame de Paris » de
Victor Hugo en 1886 encore chez Alphonse Lemerre etc....
Il aura lieu les samedi 26 et dimanche 27 août. Une soixantaine de
personnes a assisté à la dernière réunion de préparation du comice, au
début du mois.
Il s'agissait essentiellement de recruter des
bénévoles pour établir les équipes de montage et de démontage des
stands, de décoration du village... « Tout le monde a proposé son aide, même ponctuelle, annonce Éric Martineau, adjoint au maire. C'est agréable de voir la population se mobiliser sur un même événement. »
À partir du 21 août, les installations débuteront sur les champs réservés au comice. Les volontaires pourront s'y présenter.
Lors d'une réunion de préparation, Solange Carré, a dévoilé le
programme du comice agricole des 26 et 27 août. Une exposition de fruits
et légumes, et des démonstrations artisanales auront lieu les deux
jours.
Le samedi matin, les concours de bouquets fleuris et de
botanique sont réservés au moins de 18 ans. La visite officielle aura
lieu à 11 h, accompagnée de l'harmonie municipale de Disé-sous-le-Lude.
Le
traditionnel concours de bêchage des maires aura lieu l'après-midi,
ainsi que le concours de labours. Des chevaux de trait participeront au
concours de labours.
Le dîner spectacle qui débutera à 20 h 30 sera animé par Family Cabaret. La journée se terminera par un bal.
Le dimanche, un marché fermier s'installera dès 10 h, « nous accueillerons un groupe de Gospel pour animer la messe de 10 h 30 », annonce Solange Carré.
À
l'occasion de ces festivités, un concours de fermes fleurie est
organisé. Deux catégories sont en compétitions : fermes d'actifs et
fermes de retraités. Le jury passera fin août. Les inscriptions se font
en mairie. Les chars défileront à partir de 14 h.
Un spectacle
pyrotechnique clôturera ces deux jours, à partir de 22 h 30. Des tickets
de tombola sont en vente et permettront de gagner un séjour d'une
valeur de 500 €, un ordinateur portable, une tablette numérique, une
plancha et de nombreux autres lots.
Inscriptions
en mairie pour les plateaux-repas du samedi midi, à 12 €, le dîner
spectacle, à 24 €, le jambon grillé avec une animation du dimanche, à 12
€.
Samedi 26 août et dimanche 27, comice agricole.
Je n'ai pas l'habitude, de relater ici sur ce blog les mauvaises nouvelles.
Seulement, un visage commençait à nous être familié, celui de notre nouvelle et jeune factrice.
Hier , lors de sa tournée, elle a perdu la vie, au carrefour dit "la patte d'oie".
Nos pensées et condoléances vont à sa famille, son jeune enfant, ses proches, ses collègues de travail et amis.
Triste.
Extrait du petit courrier du Val du Loir:
Accident mortel à Chenu lundi 14 août 2017
"Lundi 14 août 2017, à Chenu (Sarthe), à
l’intersection entre la D10 et la D30, vers 16h15, les pompiers de
Château-du-Loir et Lathan (ambulances) et de Neuillé-Pont-Pierre
(véhicule de secours routier) sont intervenus suite à un accident de la
circulation entre deux véhicules légers, dont un véhicule de La Poste.
Trois victimes
Deux des trois victimes ont été gravement blessées : un homme de 26
ans et un homme de 27 ans. tous deux ont été transportés à l’hôpital
Trousseau à Tours.
La troisième victime, une jeune femme de 22 ans, est décédée. C’est elle qui conduisait le véhicule de La Poste."
Comme
chaque année depuis 22 ans, le Comité des fêtes de Chenu organise son
bric-à-brac, vide-grenier. Cette année, il aura lieu le dimanche 20
août, précédant d'une semaine un autre événement d'importance : le
Comice !!
On s'installe dès 4 heures du matin, d'autres ont même dormi dans leur camping-car pour ne pas louper le bon emplacement.
Ainsi,
pendant toute une journée, rues, trottoirs, place et terrain municipal
seront envahis d'un joyeux bazar hétéroclite où se côtoient batteries de
cuisine, vieux outils, manches de pioche, collection de verres de
bière, livres d'informatique, robes, pantalons, vieux chiffons, tuyaux
d'arrosage etc... « Vide-poubelles » disent les authentiques
brocanteurs, vrais professionnels venus tôt le matin flairer les bonnes
affaires.
Pour
beaucoup, venir jouer au marchand est devenu le hobby des dimanches
d'été où l'on vient tenter de larguer la cireuse achetée il y a cinq ans
sur un coup de tête ou la machine à pain qui n'a jamais connu l'odeur
de la farine.
Pour les gamins, c'est l'occasion de s'initier au commerce en se débarrassant des vieux jouets :
« Quatre euros la trottinette ? » - « Je te la prends à trois ! »
Tout
s'achète et se vend avec des « si » devenus arguments de vente : « si
tu es bricoleur ?», « si tu le peints en bleu ! », « si vous savez
coudre !» si, si, si...
En
parcourant les allées de ce grand marché ouvert on peut, sans le
vouloir, s'improviser archéologue du moment. Le vide-grenier est le lieu
où l'on voit les modes passer. Il y a quelques années on buvait son
café dans des mazagrans et on mangeait dans des assiettes en pyrex de
couleur sur des tables en formica. En
observant de plus près les objets, les visages, les postures de celles
et ceux qui déballent, on pourrait arriver à faire le portrait de leurs
existences personnelles et imaginer en quelques secondes une histoire ou
les errances d'un couple.
Ici
on vend des guides pratiques liés à l'harmonie du couple et autres
plaisirs, là une batterie d'engins de musculation, plus loin une
collection de films d'horreur ou tous les disques de Joe Dassin. Des
stands deviennent le témoignage des années lycées : romans classiques,
Balzac, Flaubert en veux-tu-en-voilà, études sociologiques,
communication, publicité, informatiques, que faire après le Bac ou le
BTS ?... On
trouve des piles de romans « France-Loisirs » vendus par abonnement,
des cartons de revues d'art, de voyages, de jardinage, de bricolage, des
magazines sur tous les meilleurs sites web ou comment gagner de
l'argent sur internet...
Le
bric-à-brac, vide grenier est l'occasion de se débarrasser de ce que
l'on n'a jamais aimé, des cadeaux épouvantables ou ratés, des habits
trop petits ou trop grands, de ce qui ne nous ressemble pas ou plus.
Plaisir de les voir quitter les placards. C'est aussi accepter de se
séparer des choses, d'oublier les époques, les projets et les passions
passés.
"Ils
aimaient avec force ces objets que le seul goût du jour disait beaux :
ces fausses images d'Epinal, ces gravures à l'anglaise, ces agates, ces
verres filés, ces pacotilles neo-barbares, ces bricoles
para-scientifiques..."écrivait Georges Perec dans "Les Choses" en 1965.
Un peu d'histoire
On pratique le commerce de vieilleries depuis l'antiquité. Des
textes anciens font référence à des marchés qui se tenaient sur l'Agora
d'Athènes où poteries, vieilles fripes et autres curiosité étaient
vendues à la sauvette.
Au
Moyen Âge on n'hésite pas à vendre jusqu'à ses chausses trouées pour
partir en pèlerinage. Des foires apparaissent et des corporations se
forment.
Face
au développement de ces marchés parallèles, Louis XIV décide de
contrôler les pratiques de ce commerce par ordonnance royale. Ainsi les
marchands d'occasion doivent consigner l'origine des marchandises et les
prix de vente. C'est à partir du XVIIIème siècle que les
collectionneurs se font plus nombreux à la recherche d'objets rares et
précieux. Pour enrayer le commerce d'objets volés, on enregistre l'état
civil des vendeurs pour échapper aux poursuites judiciaires.
A
la Révolution les biens saisis à la noblesse et au clergé deviennent
biens nationaux qui sont vendus publiquement pour renflouer les caisses
de l’État. C'est l'époque où les ventes aux enchères se démocratisent.
Au
début du XXème siècle apparaissent les premiers « marchés aux puces ».
On y vendait sous le manteau des rebuts et de la vieille literie
infestée de parasites. L'expression viendrait ainsi d'un chineur anonyme
qui se serait écrié en voyant les tissus couverts de vermines : « ma
parole, c'est le marché aux puces ! ». L'expression est restée et a fait
le tour du monde.
Les brocantes et vide-greniers tels que nous les
connaissons actuellement se sont développés en France à partir des
années 60 sauf pour la célèbre braderie de Lille où l'on suppose, sans
qu'aucun document ne l'atteste vraiment, que la tradition de cette
énorme foire remonterait au XVème siècle, à l'époque où les domestiques
lillois avaient obtenu le droit de vendre entre le coucher et le lever
du soleil, les vieux vêtements et objets usagers de leurs patrons.
L'expression
« Vide-grenier » est répandue dans toute la France mais on l'appelle
aussi « Braderie » et « Réderie » dans le Nord et en Picardie,
« Foire-à-tout » en Normandie, « Pucier » en Dauphiné, « Bric-à-brac »
dans le Centre et l'Ouest, « Vide-armoire », « Vente de garage »,
« Vide-maison » ou encore « Vide-poussette » pour les ventes de vêtement
et accessoires pour enfants.
Le terme de « Brocante » est plus généralement utilisé pour les ventes de professionnels de l'antiquité.
Il
est bon de rappeler que jusqu'au début du XXème siècle, les
particuliers répugnaient à vendre par eux-mêmes, surtout pour les plus
riches qui préféraient soit jeter, soit donner. Les rebuts ou biens
d'occasion étaient abandonnés aux rejetés de la sociétés, mendiants,
minorités brimées, chiffonniers souvent installés à la périphérie des
villes et villages.
Il
faut attendre les années 70 pour que la vente d'objets particuliers se
démocratise. Attachés viscéralement, pour beaucoup, à leur patrimoine
depuis des décennies, les particuliers acceptent subitement de se
débarrasser des assiettes de la tante Adèle et des vieilles armoires. Le
marché d'occasion n'est plus réservé aux populations pauvres et
exclues.
A
contre-courant de la société de consommation, le « vide-grenier »
participe à une économie circulaire qui privilégie la récupération et le
recyclage. Il peut procurer un appoint financier parfois non
négligeable et, parfois, constituer un travail dissimulé pour des
particuliers malins et organisés qui participeraient à de nombreuses
manifestations.
Alors,
si vous rechercher le grand livre du bricolage, une collection de
pin's, une batterie de vieilles casseroles, une collection de boulons,
des pneus pour la caravane, les mugs des stations-services ou la lampe
de bureau vintage...
Lors de la dernière réunion de préparation du comice, vous étiez une bonne soixantaine de Catoniciens et présidents d'associations à vous être déplacés.
Merci à tous .
Le but de cette réunion était de faire appel aux bénévoles, et vous êtes nombreux.
Si vous avez manqués cette réunion , pvous pouvez vous inscrire en mairie au 02 43 46 00 56
et dès le lundi 21 aout, vous êtes tous invités à participer aux travaux de montage du Comice.
Merci d'avance.
Une fête quimontre la réalité d'une ruralité qui se bat pour exister.
A
l'origine, le comice était un événement essentiellement agricole tourné
vers l'agriculture d'où son appellation de « Comice agricole ». C'était
le lieu où l'on échangeait des expériences, des conseils et où le
cultivateur découvrait les innovations en matière d'élevage et de
cultures. C'était un moyen quasi exclusif de communication et
d'information.
En
2017, le terme de « comice agricole » ne reflète plus sa définition
originelle. L'appellation de « COMICE » pourrait se suffire à elle-même
comme une marque destinée à valoriser la vie rurale.
Je
garde en mémoire cette histoire personnelle, alors que j'essayais de
faire la promotion de l'un de mes ouvrages à travers des médias
parisiens. Mon interlocuteur, après m'avoir brièvement écouté m'a
demandé où je vivais. C'était l'époque où j'habitais un petit village de
Normandie, fief de mon épouse :
-« Les culs-terreux de province ne nous intéressent pas...»
telle fut sa réponse brutale et insultante. J'en ai gardé un profond
ressentiment et une rancœur particulière à l'égard de cette
pseudo-bourgeoisie méprisante qui se prend pour une élite sociale.
Pour certains, la ville incarnerait la modernité, pas la campagne.
A
l'heure où l'on assiste au grand détricotage des services publics en
milieu rural, où l’État se désengage totalement, en 2017, il est
paradoxalement plus simple d'administrer une grande métropole qu'une
petite commune rurale sans moyen où il faut de la ténacité, du courage,
de l'intelligence et un grand esprit de sacrifice.
Les habitants de la campagne ne sont pas des « gens de rien »
quand on y voit les initiatives, les innovations d'élus locaux,
d'associations ou de petits entrepreneurs qui n'attendent pas que tout
vienne d'en haut.
A
la campagne on est attaché à son territoire. On y maintient encore une
certaine solidarité et sincérité. Les inégalités sociales y sont moins
marquées.
Au
« COMICE » on n'y vient plus pour seulement « tâter le cul des vaches »
mais pour affirmer et défendre une certaine qualité de vie. Fête rurale
par excellence, bon enfant et joyeuse, elle doit être organisée pour
réunir toutes les composantes de cette ruralité : particuliers,
retraités, politiques, associations, commerces, artisans,
entrepreneurs...
Le
« COMICE » doit être une de ces fêtes qui montre la réalité d'une
ruralité qui se bat pour exister où chacun est en mesure d'apporter sa
personnalité, son savoir-faire et sa joie de vivre.
C'est
la réalité de milieux populaires que les élites bien installées dans
des palais dorés seraient bien inspirées de ne pas oublier.
C'était à Chenu en 1990 et 1999
J'ai retrouvé quelques photos des comices de ces années là où les rues de Chenu étaient particulièrement animées.
À
la découverte de ce charmant village blotti entre le coteau et la
rivière. À travers les rues commerçantes, le guide dévoilera caves à
vin, lavoirs, église, maisons de bourg et de villégiature. Avec le Pays
d’art et d’histoire. À découvrir à la lueur des lampions. Mardi 15 août,
20h45, Devant l’office de tourisme, place de la République, La
Chartre-sur-le-Loir. Tarif 3EUR, autre : gratuit moins de 15 ans.
Contact et réservation : 02 43 38 16 83, 02 43 38 16 60, info@vallee-du-loir.com, www.pays-valleeduloir.fr
Pour la 1ère fois en Sarthe ! A la croisée du hip hop, du rock et de l'électro, des textes percutants mixent avec audace rap, slam & chanson française.
SNOW emmène subtilement son public sur des rythmes éloquents, dansants
mais aussi grisants; parfois explosifs et calmes, à l’image de son
personnage.
On vous attend nombreux ce jeudi soir afin de préparer le Comice de Chenu Rendez vous demain soir, jeudi 3 aout, 20h à la petite salle communale La réunion sera suivie d'un apéro dinatoire!
Le
dernier s'est déroulé à Chenu en 2008. Organisé de commune en commune
chaque année, il revient dans notre village dans quelques semaines, les
26 et 27 août prochains.
Je veux parler du «COMICE ».
Pour certains, le terme présente des relents de ringardise, d'autres ignorent même totalement sa signification.
Alors, petit rappel historique de cette tradition qui mêle compétition, innovation, tradition et fête.
Une tradition ancienne
Selon
le dictionnaire de nos chers académiciens, le mot de comice vient du
latin « comitium » endroit où se réunissait le peuple en assemblée.
Plus
spécifiquement, la définition de comice agricole est la réunion formée
par des cultivateurs et des éleveurs d'une région à des fins
d'amélioration des procédés de culture et d'élevage.
Avant
la Révolution, il existait déjà des « Sociétés d'Agriculture, de
Sciences, des Arts et Belles Lettres ». Elles étaient l'occasion pour
des notables, des scientifiques et des érudits en matière d'agronomie,
de confronter leurs connaissances, expériences et de faire progresser le
savoir agricole. En 1788 fut même créé un prix spécial remis en
personne par Louis XVI au lauréat. Les événements de 1789 vont mettre un
terme à ces manifestations et la Convention en 1793 supprime tous les
rassemblements corporatistes.
Il
faut attendre les années 1820 pour que des notables français commencent
à promouvoir des événements et des organisations anglaises et suggèrent
d'en copier les modèles en France.
En
tête de liste, le duc Elie Decazes, alors ministre de l'intérieur de
Louis XVIII propose que « ...si de pareilles institutions pouvaient
s'acclimater dans un État aussi avantageusement situé que la France,
notre agriculture en tirerait des fruits précieux. Nos cultivateurs
mettant en commun leurs connaissances pratiques et leur expérience,
seraient mieux appréciés et s'attacheraient davantage à leur état
(...) Tout ce qui sert à la nourriture de l'homme se perfectionnerait en
qualité et s'accroîtrait en quantité. Nos marchés s'approvisionneraient
mieux et plus abondamment et un surcroît d'aisance générale serait un
des résultats heureux des associations agricoles que nous aurions eu le
bon esprit d'emprunter à nos voisins. »
Comme
souvent en France, les choses évoluent lentement et malgré une forte
promotion, il faut attendre les années 1830 pour assister à une
véritable renaissance des sociétés d'agriculture et ce n'est qu'en 1833
qu'est promulgué un règlement visant à créer les comices agricoles. Le
premier d'entre eux aurait été organisé dans la Nièvre où l'on précise
« qu'il s'agissait d'instaurer de fréquents et intimes rapports entre
les propriétaires et les cultivateurs et dans le même temps de stimuler
le rôle de tous ceux qui se livraient à l'élevage en encourageant et en
propageant le perfectionnement des instruments aratoires* et les meilleures méthodes d'assolement*,
de mettre en commun et répandre le plus possible de connaissances
acquises sur l'amélioration des races de bestiaux au moyen d'un
croisement combiné ». C'est ainsi qu'a pu aboutir la création de la race
charolaise dont le premier concours eut lieu le 1er septembre 1839.
Lieu
de rendez-vous de la ruralité, tout le XIXème et une partie du XXème
siècle va voir se multiplier l'organisation des comices. Les
travailleurs de la terre se mirent à conduire chevaux, veaux, vaches,
cochons et matériels au chef-lieu de canton où les semi-citadins les
accueillent en pavoisant les rues. On y célèbre le triomphe de
l'agriculture française où les comices se veulent le reflet d'une France
travailleuse, efficace, symbole d'une République agrarienne, lieu où
les élites citadines et les notables ruraux faisant l'éloge du monde
rural, souhaitent s'attacher le soutien de la paysannerie.
On
organise des concours. On soupèse, goûte, tâte, inspecte les
chefs-d’œuvre des exposants. On distribue des primes aux plus méritants.
On décerne des récompenses aux propriétaires et cultivateurs qui se
distinguent par une agriculture innovante. On n'oublie pas les
cantonniers, les gardes champêtres et les domestiques. Médailles et
dotations sont souvent remises par le Préfet.
Respect de la tradition – œuvre collective
Aujourd’hui
les choses ont un peu changé. Les agriculteurs ne représentent plus
qu'environ 2% de la population active mais la ruralité est devenue
plurielle ce qui signifie que chaque village a son identité, sa réalité,
ses habitants, ses ressources, sa diversité. Sa population loin d'être
résignée a envie d'entreprendre et de faire vivre ses terroirs.
Le comice est l'occasion de respecter une tradition.
Son
organisation n'est pas l'apanage de quelques uns. C'est une œuvre
collective où chacun, commerçants, artisans, écoliers ou aînés ruraux,
doit pouvoir se sentir impliquer et pouvoir mettre la main à la pâte à
travers des initiatives.
C'est
une belle fête populaire de village, destinée à renforcer les liens
entre ruraux et urbains, une fête rurale, lieu de convivialité, vitrine
de la vie associative. C'est un rendez-vous qui mêle spectacle,
animations ludiques, ateliers, repas, défilés, concerts de fanfares,
présentation d'animaux, de légumes et de fruits...
C'est l'occasion de rencontrer un village : Chenu.
Un village-rue qui s’étend depuis la tour de l’ancien
château jusqu’à l’église à porche roman qui le domine. Découverte de
maisons en tuffeau... Par le Pays d’art et d’histoire. Durée 1 h 30
environ. En prélude au Festiloir, spectacle gratuit à 20 h 30. Buvette
et restauration sur place. Mercredi 2 août, 18h30, Devant la mairie,
Beaumont-Pied-de-Boeuf. Tarif 3EUR, autre : gratuit moins de 15 ans.
Contact et réservation : 02 43 38 16 83, 02 43 38 16 60, info@vallee-du-loir.com, www.pays-valleeduloir.fr
Massette
et ciseau en main, les enfants taillent leur pierre et repartent avec
leur œuvre, dès 7 ans. Matériel fourni. Les adultes qui accompagnent
peuvent faire l’activité au même tarif. Animé par un guide conférencier.
Sur réservation. Durée : 2 h environ. Goûter offert. Mercredi 16 août,
14h30, Camping de la Chabotière, place des Tilleuls, Luché-Pringé. Tarif
unique 5 EUR. Contact et réservation : 02 43 38 16 83, 02 43 38 16 60, info@vallee-du-loir.com, www.pays-valleeduloir.fr
M.
Patin, assisté de Mme Patin démontrent que « la méthode Patin » est à
adopter. Une célèbre méthode qui permet à tout un chacun de bricoler,
qu’on soit seul et ou malhabile. Mais hélas, rien ne se passe jamais
comme on l’attend. Durée : 1 h 20. Repli à la salle des fêtes en cas
d’intempéries. Dimanche 6 août, 17h30, Parking du jeu de boules,
Crosmières. Gratuit. Contact : 02 43 38 16 62, 06 84 53 18 35, festiloir@pays-valleeduloir.fr, www.pays-valleeduloir.fr
Festiloir à Vaas, soirée d'ouverture avec du théatre...
Au Lude, soirée Cirque et Danse, Théatre... Du cirque? de la danse? une chose est certaine, c'était très beau
A Poncé sur Loir, le président du Pays Vallée du Loir, présente le Festiloir comme dans les autres communes du Pays.
Ce festival est accessible à tous car l'entrée est gratuite.
Le coût de ce festival est de 0.70€ par habitant du Pays.
Alors comme le rappelle le président nous sommes tous invités à y aller!