En
ces temps anciens dans les campagnes reculées de nos vallées du Loir,
de Touraine ou de Berry les jeunes enfants souffraient souvent de
maladies de la peau : impétigo, eczéma, teigne de lait...A l'une d'elles
on avait donné le nom de « vartaupe » ou « vertaupe ». Cette
appellation découlait de la ressemblance qui existe entre le bourbillon
qu'on extirpe et un ver qui aurait creusé dans le derme une galerie et
qui comme celle d'une taupe dans le sol provoquait comme un soulèvement.
C'est de ces deux noms associés « ver ou var » et « taupe » que serait
né le mot « vartaupe » ou « vertaupe » qui n'est autre que le douloureux
furoncle.
On
pouvait soigner soi-même ce mal. Dans ce cas, il fallait cueillir du
lierre qui a poussé sur un puits, le mettre dans un bas de laine et
poser le cataplasme sur le mal. On y ajoutait en général une tuile
chaude.
Mais
bien souvent, dans ces campagnes isolées, on pouvait se livrer à des
pratiques étranges en préférant faire appel à une personne ayant le
pouvoir spécial de guérir cette maladie.
Il fallait que ce personnage étant enfant, ait étouffé sept taupes et qu'il ne mange pas de graisse.
Ce
don de faire disparaître les furoncles et les verrues lui avait été
transmis par ses ancêtres. Sa thérapeutique ressemblait sans doute à
celle des empiriques et des rebouteux. Beaucoup y croyait et il y eut
des guérisons...
Cette personne qui avait le pouvoir était le « Vartaupier ».
L'enfant et le Vartaupier
A
l'approche de la carriole, l'homme se releva. Il attendait depuis un
moment au carrefour des quatre routes au pied de la croix blanche,
engoncé dans sa grande pelisse brune, le chef couvert d'un large chapeau
de feutre noir.
« Je suis Maître Pantier, le vartaupier, je vous attendais !...
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