« L'aiguille de la couturière picore comme une poule minutieuse. » Jules Renard
Recommandée
pour son goût et son habileté à un maître de la couture parisienne qui
se proposait de la former, elle avait souhaité partir à Paris.
Mais
Marceline était née trop tôt. A cette époque, partir à la ville, « se
déplacer » à la capitale comme on disait ici, pour une fille était signe
de vie dissolue et de perdition. Juliette, sa mère, s'est fermement
opposée à ce départ, alors, la mort dans l'âme et pleurant toute les
larmes de son corps, elle a dû renoncer.
Histoire banale en ce début du XX ème siècle.
Mais
Marceline n'a pas renoncé à son projet. Elle deviendra couturière et
dans toute la région que ces dames soient fermières ou épouses de
notables établis, la seule évocation de son nom fera référence au
talent. Le chic Marceline avait su s'imposer.
Elle
s'était faite une spécialité des robes de mariée et des demoiselles
d'honneur mais jupes, chemisiers, manteaux, tailleurs, corsages
figuraient aussi à son catalogue.
Un
jour, pour une réception à l’Élysée, on est venu lui demander une robe
longue de soirée car le Général qui était Président de la République à
l'époque souhaitait que lors de chaque grande cérémonie, les hommes
soient en habit et les dames en robe longue. « La robe du Général »
existe toujours m'a-t-on dit et je suis certain que pour cet événement
elle fit son effet.
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